dimanche 18 janvier 2015

Eikenott Gland en mobility-scooter 4 roues


Bonjour à tous !

Vous en reprendrez bien une louche ? Après les rollators, les fauteuils roulants manuels, voici donc les scooters électriques sur ces rigoles dont nos vieux os ne rigolent pas :


Comme certains d'entre-vous vont me demander "A quoi elles servent, ces rigoles ?"

Voici les quelques réponses reçues en 8 mois :

1. De la part d'un responsable technique : "A récupérer l'eau de pluie et la redistribuer"
2. De la part d'une responsable du chantier : "A ralentir les voitures" (sic)
3. De la part d'un ouvrier de 40 ans de métier : "A rien du tout ! pour que cela fonctionne il aurait fallu au moins 5 mètres de profondeur de galets beaucoup plus petits, recouverts d'une terre qui ne soit pas glaise"
4. De la part d'une esthète de la construction : "Cela sert aussi à mettre des lignes d'horizon sur la verticalité des allées".

Bien. La réponse la plus plausible est donc le point 1. pour autant que le point 3. ne vienne pas enrayer son discours. Les autres sont clairement fantaisistes.

A ma question : Qui est responsable en cas d'accident ? "heu... on ne sait pas, nous travaillons au service technique, pas au service assurances".

Vous aurez tous compris que nous vivons dans un complexe Minergie, très soucieux de l'économie écologique.

Sur ce coup là, une de mes questions est restée sans réponse :

"Combien coûte en termes d'écolo-économie une fracture du fémur, des tassements de vertèbres, des douleurs incessantes, des hospitalisations, des traitements physio, des centres de rééducation, des médicaments chimiques, des transports accompagnés, ainsi que des dizaines de milliers de litres d'eau qui seront nécessaires à tout cela ?"

Hormis le fait qu'il ne soit pas légal que les accès publics extérieurs ne soient pas adaptés aux personnes à mobilité réduite, et ne le sont de loin pas, dans l'un des pays les plus stables économiquement selon les rumeurs qui courent, on peut se poser la question de l'implantation d'immeubles à mobilité réduite dans ce genre de complexe, tirant sur la corde du "moins cher possible" dans une commune sympathique mais totalement inadaptée aux besoins de ces personnes, j'y reviendrai dans un autre blog.

Il eût été simple de mettre des grilles sur ces rigoles, mais bah... les grilles, cela coûte cher. Une grande partie des propriétaires du complexe est pourtant issue de nos plus grandes assurances, dont l'une d'elles a fait un chiffre d'affaires de plus de 4'000 milliards de francs en 2013, se souciant assez peu pour ses locataires de la prévention qu'elle prône tous les jours à la télévision. Et ceci, non seulement pour les rigoles, nous le verrons aussi.

Assez, c'est assez. Huit mois de combat, de rendez-vous, de négociations sur ce sujet pour en arriver à une promesse que :

les rigoles seront bouchées par des joints sur 1m30 dans leur largeur dans les 3 allées des immeubles à mobilité réduite d'ici le 23 janvier 2015, afin de permettre un passage à plat. Comme nous sommes déjà le 18, j'ai un peu des doutes. Quelques-unes de ces rigoles ont été bouchées fin décembre 2014, 5 ou 6. D'autres ont été creusées et laissées telles quelles pendant 3 semaines, les rendant encore plus dangereuses pour les résidents et les visiteurs pendant les fêtes.

Et que se passera-t-il dans les autres allées, si une personne à mobilité réduite veut se rendre chez un ami ? Ou pour les mamans avec poussettes et nourrissons ? Ou pour les personnes âgées qui vivent dans les immeubles traditionnels ?

Nous verrons plus tard tout ce qui nous a été promis avant signature du bail et ferons un bilan du mythe à la réalité, des autres accès impraticables et pieux mensonges vendeurs, ainsi que le traitement retardé et non adéquat qui a été fait des moisissures dans nos caves et qui est un véritable scandale pour la santé.

Beaucoup de choses à raconter encore.

Merci de m'avoir lue jusqu'ici et de votre soutien.

LE TIGRE




6 commentaires:

  1. J'ai eu mal à mes vertèbres tout au long de ton reportage... une galère que les gens en pleine santé ne semble pas pouvoir imaginer... ton intervention devrait leur mettre les neurones en place.. enfin je le souhaite.
    Gros becs

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je crains chère Fanfan, que mon intervention ne suffise pas pour activer leur neurones dormant depuis si longtemps. Ce qu'il faudrait, c'est que la loi, oblige les urbanistes et architectes à expérimenter eux-mêmes ce qu'ils construisent avant de faire leurs plans et les constructeurs et décideurs de permis de construction aussi !

      Et ce n'est pas faute de l'avoir proposé... mais ils se défilent tous dès qu'ils sont confrontés à la réalité.

      Je me souviens qu'il y a quelques années, une association d'handicapés, avait proposé à une Commune du Canton de Genève, de prêter pendant une journée des moyens auxiliaires et leur avait demandé de les utiliser pendant une journée entière pour aller travailler, faire leurs courses, etc...

      Pas un n'a accepté. Quel courage !

      Supprimer
  2. Que faut-il penser des plaques de béton juxtaposées dont les tout petits joints ont été colmatés devant le grand centre migros "Portes Ouvertes"..... en tous les cas, plus pratique pour la marche !!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cela tien au fait que très probablement le terrain appartient à la Migros et que celle-ci est très soucieuse de la sécurité de ses clients, mais aussi des accès pour personnes à mobilité réduite. On le voit bien dans ses magasins, où il est facile de circuler, même en scooter 4 roues de taille moyenne. Je n'ai constaté que quelques exceptions à la Migros de Gland, par exemple, où l'ascenseur intérieur ne permet pas de descendre aux rayons de l'étage d'en dessous, car on y rentre à la verticale très facilement quand il n'y a pas des palettes devant qui empêchent de manoeuvrer, mais on ne peut pas en ressortir à l'étage inférieur, car la porte s'ouvre à droite... impossible donc d'en ressortir, la largeur de l'ascenseur ne permettant pas la manoeuvre. Encore une belle idée d'un brillant ingénieur qui n'a jamais vu un mobility scooter de sa vie, car il aurait été possible, à cet endroit de faire en sorte que la porte s'ouvre de la même manière qu'à l'étage du dessus.

      Ce qui oblige à faire les courses en deux fois, en descendant par l'ascenseur extérieur et de laisser ses première courses au service client pour aller faire les autres.

      Ceci dit, la Migros, elle, fait de gros effort pour les accès, la caisse pour poussettes et mobilité réduite est toujours ouverte, sauf en cas de pause repas, contrairement à la Coop où elle est systématiquement fermée dans toutes les Coops que j'ai visitées.

      Bienvenue sur le blog Rou !

      Supprimer
  3. J'ai un commentaire à faire au sujet des "rigoles" la difficulté et les risques ne se situent pas seulement au niveau des fauteuils roulant, des rolators, des caddies et autres mais aussi simplement des pieds lors d'une simple promenade. Je me suis tordu les chevilles à plusieurs reprises, heureusement pas d'entorse, mais si il y en avait eu une, on se retrouve à nouveau cloîtré, se cassant la tête pour savoir qui pourra nous aider à faire nos courses, nous aider dans nos déplacements et tous ces petits rien qui font la vie. Sans compter que suite à une entorse les déplacements avec des cannes anglaises créent toutes sortent de problèmes tant au niveau des mains que des des vertèbres.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En effet, je n'ai pas encore parlé des piétons dans le blog, il est récent. Mais ceux-ci aussi sont touchés de près par ces rigoles, et pas seulement les personnes âgées, les jeunes aussi, les enfants, les livreurs, les caddies, les valises, bref, toute la population du quartier.

      Il est juste aussi de dire que les cannes anglaises s'avèrent extrêmement douloureuses pour les épaules, les bras, les mains, impliquent une très mauvaise position à la marche également, qui touche elle tout le rachis. Sans compter le fait qu'avec deux cannes, on ne peut pas ni porter un sac, ni tirer un caddie.

      Merci de votre intervention.

      Supprimer