lundi 25 mai 2015

Volets fermés quelque temps sur le blog


Chers lecteurs,

Une pause pour mes vieux os en rébellion douloureuse s'impose. Volets fermés ou mi-clos, on verra, selon possibilités et connexion.

A plus tard et merci d'avoir été présents dans vos clics, même si peu bavards. Je sais que certains ont des problèmes pour arriver à mettre des commentaires, l'interface a un petit bug facile à contourner, mais ce serait trop long à expliquer.


Le Tigre

Youtube
Twitter

mardi 19 mai 2015

Eikenott Gland : quand un immeuble protégé ne l'est par rien : Leotherius 1

Bonsoir à mes lecteurs,

Je pense inutile de dire que le Tigre est très en colère ce soir.

Ceci concerne l'immeuble protégé Leotherius 1.

Je me suis rendue aujourd'hui, comme souvent, rendre visite dans ce complexe à une personne de 95 ans, qui voudrait bien quitter ce monde en paix et sans une panoplie de médicaments qui la rendent encore plus malade mais la maintiennent en vie. Elle partira dans un EMS fin de semaine.

Cette personne peut à peine respirer lorsqu'elle ne bouge pas. Le moindre mouvement génère une plus grande difficulté encore à pouvoir le faire.

Devant l'interphone, je m'aperçus que celui-ci ne fonctionnait pas. J'ai donc attendu qu'une personne passe par là pour ouvrir la porte coulissante avec sa clé. Celle-ci me dit que depuis plusieurs jours, tous les locataires devaient être appelés par téléphone pour descendre ouvrir la porte.

Et comment font ceux qui ne peuvent se rendre jusque-là dans un immeuble protégé, alors que d'aller simplement jusqu'à l'interphone de l'appartement leur est difficile voire impossible ? Ceux-ci laissent leur porte d'appartement ouverte pour que les aides à domiciles, infirmières puissent entrer. Mais si elle ne peuvent pas passer la porte d'entrée de l'immeuble, aucune chance d'y arriver.

Dans un immeuble protégé, lorsque les interphones ne fonctionnent pas, les portes doivent rester OUVERTES !

Sinon, comment pourraient entrer des ambulanciers, des médecins d'urgence, etc... Il y a des personnes cardiaques dans cet immeuble, quelques minutes peuvent être fatales. Pour une personne en difficultés respiratoires aussi !

On aura tout vu dans ce complexe, des bornes fermées pendant 8 mois où les secours ne pouvaient pas entrer toutes sirènes stridentes.

Une impossibilité d'avoir SECUTEL pour raison de fibre optique que pourtant le CMS du coin continue à vendre bien qu'il ait été prévenu depuis fin avril 2014 et à de nombreuses reprises ensuite !

Un référent dans cet immeuble qui n'est là qu'une fois par semaine et visiblement n'a pas les yeux en face des trous et se contente de faire à manger une fois par semaine, sans même vérifier tout ce qui ne va pas.

L'ascenseur de cet immeuble a été en panne pendant une dizaine de jours récemment. J'ai prévenu la Commune que depuis réparation, l'ascenseur se fermait beaucoup trop vite pour les personnes âgées. Il me fut répondu que si le référent avait des avis sur le sujet, il agirait en conséquence.

Celui-ci avait été réglé au minimum de vitesse sur demande des locataires au début de leur installation. Après réparation, le nouveau réparateur l'a réglé sur vitesse maximum. C'est aussi simple que cela !

Quel référent ?

Quel est le cahier des charges d'un référent, payé à prix d'or pour faire à manger une fois par semaine ? Dont certains locataires ne peuvent même pas descendre dans une salle commune à laquelle ils n'ont pas accès les autres jours de la semaine et en profiter de cette salle qui leur est destinée ?

Le syndrome d'irresponsabilité chronique a encore frappé.

Dans un immeuble protégé, il doit y avoir un référent sur place, tous les jours, atteignable, capable d'alerter les secours en cas de besoin, de changer une ampoule, d'alerter les services de réparation directement, sans passer par une régie, qui donnera des ordres à un constructeur qui lui se fichera royalement du manque de sécurité pathologique de son complexe et mettra 3 semaines à intervenir !

C'est tout pour ce soir.

* * *

20 mai 2015 - suite :

Reçu ce matin un mail de notre constructeur qui donne l'ordre à son service technique de régler ce problème dans la journée.

20 mai 2015 : suite :

Après-midi, je reçois l'information que l'interphone est réparé.

LE TIGRE

lundi 11 mai 2015

Humeur du jour : saoule à rouler par terre et funky d'enfer


Grand Salut à tous les absents du blog

qui n'écouteront pas cette petite merveille musicale qui date... certes, mais n'en fait pas moins la nique aux productions d'aujourd'hui sur le plan de la musicalité


Avec

A la composition et au texte :
Paroles: M. Jonasz / Musique: G. Yared 1978
 (Bien honnêtement, impossible de vérifier ce que dit le Wiki, car le moteur de recherche de la Sacem refuse de délivrer aucune indication à ce sujet) (sic)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Musique_saoule

Mais que devient donc Yared après les délices d'un Cd qu'on ne peut pas oublier de 1978 ?
Ceci :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriel_Yared

S'est perdu ou pas dans la musique de film très abondante  et probablement plus intéressante sur le plan de la créativité, mais qui nous a privé d'un excellent compositeur et arrangeur sur le plan de la chanson

Et de cette Françoise qui a su faire les bons choix dans le meilleur Cd qu'elle ait jamais réalisé ?

Ceci :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7oise_Hardy


Vive le Wiki et son partage de connaissances et informations
Entre astrologie et livres dont certains ne devraient pas manquer d'être lus, une artiste prolifique en talents divers et surtout en sensibilité. Qui de nos jours pourrait régater avec une telle production ?


Que devient donc ce cher Jonasz, l'un des plus brillants auteur-compositeur que nous ayons eu en francophonie ?
Ceci : 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Jonasz
ou cela :
http://www.micheljonasz.fr/includes/accueil_fr.html


Perdre Jonasz en route n'est jamais une bonne idée musicale, qu'on se le dise. Alors si vos oreilles ont du temps à écouter : 1 heure 18 minutes et 55 secondes de concert :





Un univers uni, si difficile à réaliser
Sur ce minuscule brin de poussière
C'est ainsi qu'une idée de départ nous entraîne vers une autre 
Et que demain peut-être
Entre fourmis rouges et scorpions
Ou requins
Nous saurons trouver le chemin

Le Tigre

jeudi 30 avril 2015

Humeur du jour amusée : Beeen non, il y a pire ailleurs, si, si !

Chers lecteurs et suiveurs,

Vous le savez, l'urbanisme, est l'un de mes fers de lance bien acérée.

Vive twitter qui permet de lire la presse en 10 minutes chrono ou de s'attarder sur l'un des reportages édifiants de certaines TVs.

Comme vous le savez, Le Matin, n'est pas en mal, à défaut d'orthographe, de sensations fortes et a rarement les honneurs de mes clics, mais une fois n'est pas coutume. En voyant cette photo ai tenté de m'imaginer une personne en fauteuil roulant manuel ou un personne âgée avec un caddie sur la partie piétonne :-)

Les autres photos et article se trouvent ici :

LE MATIN Japonpont

Astérix m'avait appris que les romains étaient fous, mais du coup, n'en suis plus très sûre.

Désolée, pas réussi à trouver qui était l'architecte ou constructeur.

LE TIGRE

samedi 25 avril 2015

Humeur du jour : Sulfurisée

Chers lecteurs,

Il n'aura sans doute échappé à personne que 25 tonnes d'acide sulfurique se sont répandues dans la terre entre Eclépens et Cossonay, cause déraillement inopiné d'un train de marchandise.

Nous serons sans doute nombreux à apprécier l'optimisme indécrottable de nos communicants responsables de l'environnement :

http://www.rts.ch/info/regions/vaud/6730429-acide-sulfurique-repandu-dans-l-accident-d-un-convoi-a-daillens-vd.html

"A aucun moment, il n'y a eu de risque pour la population"
"Concernant le déversement dans les eaux, les informations se veulent jusque-là plutôt rassurantes."


Bah oui, c'est sûr, l'acide n'aura pas encore eu le temps d'atteindre une éventuelle nappe phréatique du coin ainsi que les cultures environnantes. ni d'atteindre la fin par un parcours sinueux magnifiquement décrit par Gilles dans cette video de la RTS :

http://www.rts.ch/play/tv/varietes/video/cette-fameuse-riviere?id=3447780

Mais elle finira bien par y arriver la Venoge et déverser son fardeau dans le ventre de cette fameuse Féra du lac (réintroduite par des espèces venues d'ailleurs, cause disparition elle aussi "inopinée") ou autre délice Omble Chevalier totalement interdits à la population sur notre marché glandois ou dans nos magasins, ces délices poissonneux étant bien évidemment réservés à nos "z'élites" clients des restaurants tandis que nous devrons nous contenter de sardines congelées venues d'ailleurs et même pas d'un petit maquereau ou merlu sauvage à la hauteur de nos bourses.



Nos "z'élites" retrouveront donc tôt ou tard dans leur assiettes, des féras et ombles décorés de trous dans leur chair délicate.

Une goutte d'acide sulfurique sur une petite pièce de coton :

Et nos "z'élus responsables" nous chanteront Manon en Fa# mineur que ce n'est pas possible, la frontière de nos eaux souterraines aura stoppé l'hémorragie tout comme le nuage de Tchernobyl le fit à nos frontières terrestres.

Elle est pas belle la vie ?

Le Tigre

vendredi 24 avril 2015

Eikenott - petit rappel en video, images et texte du déni de sécurité

 AU NOM DU FRIC, TOUT EST PERMIS !

Eikenott Gland en fauteuil roulant manuel :



Eikenott Gland en mobility-scooter 4 roues :


Les oubliés d'Eikenott - rollators :


La rumba du déneigement :



Ce que sont devenues les rigoles enfin bouchées sur 1m20 après 11 mois ! devant l'immeuble protégé et mobilité réduite Leothérius 1 grâce à l'intervention de résidents d'Eikenott ! J'en reparlerai car une fois de plus les promesses n'ont pas été tenues et c'était une fois de trop

La dame au rollator ne pourra même pas aller jusqu'au prochain point d'herbe avec son petit chien pour lui faire faire pipi
Pendant des mois les visiteurs devront retourner au parking par là, sans aucun éclairage la nuit
Pendant des mois les personnes âgées en rollator ou avec cannes ou à mobilité réduite devront passer par là pour atteindre le bus dans des trous et gouilles d'eau

Pendant des mois les secours (ambulances, pompiers, médecins de garde, transports accompagnés) ne pourront pas entrer dans le quartier car ils n'auront reçu aucun passe pour pouvoir entrer ! CA C'EST TRES GRAVE !
obligeant les résidents et médecins de garde à arpenter dans le noir total et chercher des allées qui ne seront indiquées par aucun panneau pendant des mois
La rigole pendant 10 mois devant l'entrée de la Coop et autres petits commerces sur laquelle des clients se sont cassés la figure avec leur marchandise
10 mois de moisissures dans les caves traitées finalement à l'encontre de toute recommandation et mode de faire de l'OFSP (j'y reviendrai en détail)

Aucun banc adapté aux personnes à mobilité réduite avec vue imprenable sur des fromages "Emmental"
Normes SIA non respectées dans de nombreux cas (un petit exemple très loin d'être exhaustif)
Accès caves immeuble Senior et mobilité réduite de la Suva :
Mains courantes escaliers immeuble seniors et Mobilité réduite de la Suva et immeuble protégé de la Mobilière
Les jeux des enfants sur gravier dur et coupant, de plus dangereux, ne respectant par les normes de chute, et affreux
 Les serrures des portes appartements des immeubles de la Suva, le seul propriétaire du complexe à ne pas les avoir changées, véritable invitations aux cambriolages très fréquents dans le quartier :
qui génèrent bien évidemment ceci :

Et toutes les autres raisons d'insécurité comme les voitures qui circulent à 30-50 à l'heure, louvoyant entre les enfants,  les personnes âgées, frôlant les mamans avec poussettes, forçant le passage au point qu'un résident s'est retrouvé assis sur un capot de voiture dans un complexe censé être piéton, ce dont les locataires ne sont pas informés par leur régie dans leur bail par crainte de ne pouvoir louer leurs appartements vides, ils sont donc aussi dans leur droit !

Ainsi que les travaux urgents, qui attendent... toujours... pour certains depuis 1 an, pour d'autres depuis bien plus que cela, les interphones qui ne fonctionnent pas, les "domotiques"qui reçoivent des prix non plus,  bref, je voudrais savoir qu'est-ce qui fonctionne et s'il y a une seule personne responsable dans ce quartier. Travaux en attente dont on peut retrouver une liste non exhaustive à laquelle on peut rajouter les jours depuis lors


Et surtout, en ce qui concerne la sécurité des personnes âgées, des personnes à mobilité réduite et des enfants, pourtant signalé à la Commune déjà en août 2014 dans un rapport de 39 pages avec photo et video, sans aucun succès de réaction, pas même d'un accusé de réception ! Après cela on demandera à nos ados de faire preuve de politesse...

Alors pour répondre à ce twitt envoyé par mon syndic préféré sur le POIDS ENORME DE NOS ELUS A PORTER, qui n'est pas celui de notre Commune mais qui s'en occupe beaucoup et au moins lit ce qu'on écrit : (Je cite)
Je dirais que savoir lire des normes SIA ou de ne pas dépasser son niveau de compétence dans une charge évite de nombreux poids à porter.

Car qui s'est soucié pendant 1 ans de la sécurité, de la mise en danger de la santé et parfois même de la vie de certains locataires dans ce quartier ? Qui paiera la détérioration de leur état de santé ?

PERSONNE !

Ni les constructeurs, ni les z'élus pas zélés de notre service urbanisme ou sécurité, ni les régies, ni les co-propriétaires du complexe, dont la plupart sont de groooossssses assurances qui n'assurent leurs locataires d'aucune protection et même pas un accès correct au Centre Médical, qui lui a oublié le simple devoir de courtoisie et d'accuser réception d'une attestation d'impossibilité d'accès remise dans leur boîte.

Qui donne les permis de construction les yeux fermés ? Et pourquoi ?

Là est la question.

LE TIGRE qui en a marre de "Au nom du fric tout est permis" et de l'irresponsabilité chronique de ce complexe, des articles idylliques de journalistes paresseux et peu enclins à regarder la vérité en face, de propriétaires démissionnaires qui attendent que des personnes de 70-80-90 ans ou handicapés se retournent contre eux pour qu'ils puissent se retourner contre le constructeur, un CMS qui refuse de nous soutenir dans nos démarches sécuritaires, de PPE que l'on soutient et qui nous soutiennent avec un lance-pierre avec de nombreux prétextes, de locataires qui préfèrent se barrer plutôt que de se battre, et de ceux qui restent en râlant au téléphone sans agir.

mardi 21 avril 2015

Eikenott – ITV Prêt-à-manger - Gland - M. Hermann Rawyler - gérant

Chers lecteurs,

Visiblement, les petits commerçants d'Eikenott, attendus pendant longtemps, sont également lésés par le syndrome d'irresponsabilité chronique et manque de réflexion, pas seulement les personnes âgées et à mobilité réduite et mamans à poussettes du quartier. J'ai donc interrogé M. Hermann Rawyler, le gérant du Prêt-à-Manger qui a bien voulu répondre à mes questions :

-       Quelles ont été vos motivations pour prendre la gérance d'un Prêt-à-manger à Eikenott ?

"J'ai une formation de boulanger-pâtissier et suis parti de l'idée que je suis de la génération sans retraite, c'est ce qui m'a motivé à construire ma propre retraite. J'ai eu cette opportunité via mon ancien patron M. Desplanches, qui m'a proposé de devenir franchisé " dans ce complexe."

-       Pourquoi avoir choisi d'être gérant d'une chaîne plutôt que de faire votre propre petite cuisine adaptée à la clientèle locale ?

"Par facilité. Si j'avais ouvert ma propre petite boulangerie, cela signifiait zéro vie sociale, un énorme investissement personnel. Cette opportunité me permet de diminuer certaines contraintes. Je cuis cependant les pains et la petite boulangerie moi-même"

-       Pour quelle raison avez-vous choisi cette chaîne Prêt-à-manger Desplanches ?

"Je travaillais depuis 8 ans chez eux, je connaissais donc les produits, le système par cœur, c'était dans la continuité logique"

-       Cela vous laisse-t-il la possibilité d'ajouter d'autres produits dans le magasin ou pas ?

"Pas vraiment, cela dépend s'il y a des spécialités locales ou pas. Je prends pour exemple un franchisé à Fribourg qui peut proposer des pâtés à ses clients élaborés par une dame locale, qui fait des pâtés très réputés et de très bonne qualité. C'est donc au cas par cas"

-       Pensez-vous que les prix de la gamme sont adaptés au quartier d'Eikenott ?

"Oui et non, car toutes les classes sociales y sont représentées. Les propriétaires PPE eux n'ont aucun problème à venir chez moi, mais les personnes aux plus faibles revenus vont se cantonner au pain ou petites boissons."

-       La recherche d'une arcade a-t-été facile ?

"L'arcade était déjà trouvée dès le début par M.Desplanches qui avait eu vent d'un désir du quartier d'ouvrir une boulangerie-pâtisserie ici. Il a donc reçu une offre".

-       Que représente un tel investissement sur le plan financier et humain ?

"Financier, très conséquent. Remboursement sur une dizaine d'année de CHF  450'000.00, plus le loyer mensuel de l'arcade de CHF 10'000.00 et les charges. J'ai dû en apport personnel investir CHF 80'000.00, le reste relevant d'un prêt bancaire grâce à l'appui du Groupe Desplanches qui a fortement aidé les négociations."

-       Quelles ont été les difficultés que vous avez rencontrées ou rencontrez encore ?

"Sur le plan technique, ce bâtiment Minergie est une horreur. Ce genre de construction n'est pas du tout prévu pour des magasins alimentaires. La demande en énergie, la climatisation, l'aération etc… La régie répond qu'un bâtiment Minergie met 2 à 3 ans pour s'auto-régler. En attendant, je galère clairement sur ces sujets.

Sur le plan de la construction, nous devions ouvrir mi-août 2014, en même temps que la Coop. Le temps de se mettre d'accord avec le propriétaire (Vaudoise assurances), le constructeur (Losinger-Marazzi), l'architecte et les démarches administratives, ont fait que cela n'a pas été possible. On a failli ouvrir mi-décembre, soit 4 mois plus tard, mais le service des Bâtiments de la Commune de Gland a refusé l'autorisation d'ouverture, car une marche et une ventilation ne leur paraissaient pas conformes. Nous avons dû faire revenir l'architecte, l'entreprise de ventilation et les autres intervenants après Noël. J'ai enfin réussi à ouvrir en février, soit six mois plus tard, avec une dérogation spéciale de la Commune limitant à 9 places assises maximum et sans alcool pendant trois mois, le temps d'avoir les autorisations officielles.


C'est un gros manque à gagner pour un boulanger-pâtissier de n'avoir pas pu ouvrir pour Noël.

Un problème de parking se pose aussi. Seule la Coop bénéficie de jetons pour une première heure gratuite. La pharmacie, le Centre médical, et moi-même, n'y avons pas droit. Pour nos client, le parking est payant dès la première minute, ce qui est totalement anti-commerçant et nous pénalise fortement selon les échos que nous avons de notre clientèle. Nous ne demandons pourtant pas la lune, la première heure, de sorte que les malades puissent aller à leurs consultations ou radiologie, que d'autres puissent s'arrêter un moment pour boire un café ou acheter leurs médicaments à la pharmacie.  Nous avons demandé à la régie Comptoir immobilier de faire un geste. Ils nous ont demandé d'attendre l'automne 2015 pour se déterminer, à savoir s'ils vont nous fournir des jetons à moindre prix, car nous devrons les payer pour dépanner nos clients !"

-       J'ai entendu parler d'un gros problème de stores également et eu échos de clients se plaignant de grosse chaleur l'après-midi dans le tea-room ainsi que d'une luminosité aveuglante.

"J'essaie de joindre tous les jours la régie pour ce problème de stores automatiques qui ne fonctionnent pas. C'est une station météo sur le toît du bâtiment qui gère tous les stores du bâtiment. Selon la luminosité ou s'il y a trop de vent, ils sont censés se baisser ou pas. Cela ne fonctionne plus du tout, ils ne se baissent plus la journée mais se baissent la nuit. Des boutons étaient prévus à la base dans la construction pour avoir un contrôle manuel des stores en cas de besoin, mais ils n'ont pas été installés dans mon magasin. La pharmacie, elle, les a eus d'office."

-       Qui devait faire en sorte que vous ayez ces boutons de contrôle ?

"La régie et l'installateur électricien qui les a posés à la pharmacie. J'appelle tous les jours, je laisse des messages et cela me fait très peur pour cet été, les énormes baies vitrées étant en plein soleil tout l'après-midi. Cela génère déjà de gros frais d'électricité, car les frigos pâtisserie et petite restauration tournent à plein régime en continu".


-       Savez-vous que vous perdez des clients à cause de cela ? La chaleur à l'intérieur est ingérable les jours de soleil

"Absolument, j'en ai conscience. Je perds des clients à cause du parking, de la chaleur à l'intérieur du tea-room, de l'absence de terrasse et j'en ai perdu en cause des délais à l'ouverture. Le constructeur et la régie m'ont fait comprendre qu'ils faudrait mettre de la climatisation, mais tous les professionnels du bâtiment qui sont passés dans mon magasin m'ont clairement dit qu'une climatisation dans un tel local aux plafonds très hauts et avec d'énormes baies vitrées qui n'ont pas de filtres anti-UV de ne servirait à rien du tout.

Nous ne sommes qu'au milieu du printemps et la température ce jour était de 32 degrés dans mon magasin. Imaginez quand il fera 30 degrés à l'extérieur en été ! Après Pâques, le peu d'œufs en chocolat qui restaient, ressemblaient à Hiroshima. Ce problème de stores doit être impérativement réglé."

-       Pourquoi la terrasse de quelques tables et chaises que tous les résidents et surtout les personnes âgées et à mobilité réduite du complexe attendaient impatiemment a-t-elle disparu ?

"Il s'agit d'un malentendu entre la Commune et moi, j'avais compris qu'il y avait une mise à l'épreuve de 30 jours afin de savoir s'il n'y avait d'opposition à l'ouverture dans le quartier. Les 30 jours écoulés, j'ai cru y avoir droit. Ensuite, cette limitation de nombre de chaises reste valable pendant plusieurs mois jusqu'à ce que la Police du Commerce donne son feu vert. J'ai donc dû retirer la petite terrasse qui n'est restée là qu'une semaine."

-       A quel moment les résidents d'Eikenott, surtout les personnes âgées qui n'ont aucun espace de rencontre possible depuis un an et visiteurs peuvent-ils espérer boire un café au soleil ?

"J'espère, fin mai"

-       Combien d'employés avez-vous actuellement ?

"Deux employés à 50 % chacun. La vendeuse réside dans le quartier, elle apprécie de pouvoir faire de temps en temps la fermeture, cela me permet de faire les différentes démarches administratives, banque, Commune, etc… pendant les heures d'ouverture de bureau ou de faire ma comptabilité sur place. Le second employé est assistant-manager et travaille à 50 % ici et à 50 % sur Genève."

-       Arrivez-vous à assumer financièrement ? Si non, quand pensez-vous pouvoir le faire ?

"En ce moment je ne tourne pas du tout financièrement. Je réalise trois fois moins que le minimum requis, je tourne totalement dans le rouge, raison pour laquelle j'attends impatiemment l'autorisation pour la terrasse qui génère une augmentation de la clientèle et rend la visibilité pour les promeneurs plus évidente, car le dimanche par exemple, personne ne voit que c'est ouvert.

Pour l'instant, il m'est impossible de me verser un salaire, je suis donc en retard dans le paiement de mon loyer personnel et autres frais, ainsi que dans celui de l'arcade.

Je pense qu'il faudra au moins deux ans pour arriver à tourner correctement."

-       Si c'était à refaire, le referiez-vous ?

"Oui, qui ne tente rien n'a rien. Je savais dès le départ par l'expérience de mes pairs, que ce serait très difficile au début. Je garde le sourire, le moral. Ce ne sont pas les problèmes à répétition qui vont m'arrêter. Tant que je ne suis pas dos au mur, je continue."



-       Bravo M. Rawyler. Vous êtes courageux, travailleur, optimiste.

"Comme je le disais au départ, je suis de la génération des futurs sans retraite. Si on ne tente pas tout au départ, on n'aura rien. Nous devons nous occuper de nous, nous-mêmes. Il est clair que les petits commerçants sont peu aidés dans ce pays. Si cela ne fonctionne pas ici, je recommencerai ailleurs. La Terre est vaste."

-       Etes-vous membre de l'Association Commerciale de Gland? ACG

"Non, j'ignorai que cela existait, mais maintenant que je le sais, vais me renseigner. A plusieurs, on est toujours plus forts."


-       Merci M. Rawyler de m'avoir accordé cet instant et de votre franchise.

 * * *

Et pour couronner le tout, une image de la porte d'entrée de l'immeuble "commercial", en panne, une fois de plus ce jour, refusant de s'ouvrir et se fermer :
 Et l'entrée et sortie obligatoire par la sortie de secours :
Espérons qu'aucun malvoyant n'aura dû sortir par là.

A bientôt pour la suite

Le Tigre